Festival Les Zéclectiques, au Jardin de Verre, à Cholet - John Doe's unbelievable suicide

Publié le par musical-feeling.over-blog.com

 

 

John Doe's unbelievable suicide


Le premier groupe à rentrer en scène a un nom aussi étrange que le décor de la scène : John Doe's unbelievable suicide. Deux mecs en chemise à carreaux rouge, avec chapeau et queue de renard accroché à la ceinture pour l'un, et cheveux fous pour l'autre, derrière sa batterie. Sur la scène, les micros sont décorés de lierre rampant, des ampoules sont disséminées ça et là, et dans un coin, un nain de jardin, qui s'avère être le blogueur attitré du groupe.

Enfin, le concert commence, sur un morceau très électro où les deux musiciens jouent guitare électrique et batterie pendant qu'une voix enregistrée résonne. On est tout de suite amené dans un univers un peu étrange qu'il me tarde de connaître un peu plus.

 

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Très vite, les morceaux se succèdent, et on repère un mode opératoire plutôt intéressant. On commence tout doucement, avec quelques battements et quelques notes de guitare, et la voix enrobée de miel du chanteur, Vey, tout en douceur. Puis, la musique ralentit, le morceau semble s'essouffler, on s'attend à ce qu'il s'éteigne, quand Thomas commence à jouer des baguettes avec plus d'énergie, alors Vey gratte plus vite et chante plus fort, jusqu'à se reculer complètement du micro. La puissance. Et la douceur. Un bon équilibre entre les deux, qui fonctionne vraiment bien. On aime aussi l'harmonie qu'ils créent en chantant à deux voix, sans pour autant reléguer Thomas au rôle de chœur.


Les chansons sont en anglais, elles diffusent une ambiance mélancolique, mais qui enchante par le décor et l'univers que John Doe's unbelievable suicide se construit, et sur scène, et à la ville.

En effet, après quelques investigations, je découvre que le nom bizarroïde donné au groupe tient sa source du hasard, même si les deux musiciens avouent très vite s'être inspirés de Julien Doré et de son "Jean D'Ormesson Disco Suicide". D'ailleurs, Thomas, le batteur et deuxième chanteur, a une légère ressemblance avec le dandy blond. Mais, si l'idée vient de Julien Doré, on peut quand même se demander qui est John Doe ? C'est tout simplement l'équivalent de Monsieur X, aux États-Unis. Le groupe raconte donc les malheurs de monsieur tout-le-monde, et ceci en travaillant la proximité avec son public. 


On a le plaisir, pour le tout dernier morceau du show, d'entendre une chanson entièrement en acoustique. Il faut faire BEAUCOUP de silence, n'est-ce pas les piliers de bar, au fond ? Les deux membres de John Doe's nous font nous assoir, et s'avancent au milieu pour finir leur concert en douceur, sous un tonnerre d'applaudissement.

100_1676.JPG  A la sortie, que des retours positifs, on se bouscule pour une affiche dédicacée, un CD, une photo.  On les félicite, on leur donne du courage, on attend la suite. Et on est épaté quand on apprend qu'ils jouent ensemble depuis deux ans seulement, et qu'ils envisagent d'élargir la formation un jour, en y intégrant de nouveaux musiciens, ce qui leur permettra d'explorer leur univers fantastique encore un peu plus loin, et de nous y faire voyager.

 

Une chouette découverte que John Doe's unbelievable suicide. 

 

Publié dans Live Report

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