Anaïs - A l'eau de javel

Publié le par Auriane Hamon

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Alleluïa ! Il est enfin là ! Le nouvel album d’Anaïs ! Quatre longues années après le Love Album en 2008, la one-woman show girl la plus efficace de la chanson française revient avec A l’eau de javel !

 

Titre qui rappelle la chanson de Souchon L’amour à la machine. Et c’est là que réside tout le concept de ce troisième album. Anaïs choisit d’y rendre hommage aux grandes chanteuses des années 30 aux années 60, en s’inspirant ouvertement de leurs personnalités, de l’ambiance qu’il régnait à l’époque et de la verve théâtrale dont les concerts étaient alors imprégnés. En les passant à la machine, et en essayant de les ravoir à l’eau de javel.

 

Je voudrais crier mon amour à Anaïs ! Lui dire aussi qu’elle est folle ! Complètement timbrée ! Mais comme c’est rafraichissant ! Elle en fait des tonnes, sans jamais en faire trop ! C’est exagéré et délicat ! C’est évident et subtile ! A l’eau de javel, c’est un passage à la machine des chansons d’une autre époque.

 

Anaïs met tout son cœur à l’ouvrage, et toute sa personnalité ressort dans cet album, encore une fois ! On avait adoré le Cheap Show en 2007, accompagné d’une présence incroyable sur scène ! L’artiste est drôle et décalée, elle réinterprète ces morceaux d'un autre âge avec toute la fougue de sa jeunesse. Anaïs nous parle de tout et de rien. L’intro est délicieuse, l’humour est savoureux et le premier morceau Si j’étais une cigarette est terriblement dans l’air du temps.

 

L’album nous emmène dans tous les recoins où personne n’a osé aller depuis plus de quarante ans (à part cette chère Anaïs !). Un passage par l’Espagne avec Sombreros et mantilles, une superbe reprise de la chanson de la grande Edith Piaf Mon Dieu, de l’évocation des premières amours avec En Douce aux amours plus tardives avec Mon anisette.

 

Bien sûr, on ne peut pas être sensible à tous les thèmes, car Anaïs est polyvalente et omnisciente ; et si je me passerais bien des chants andalous, je ne saurai que trop recommander l’écoute attentive, poussée et excessive de Et le reste, en duo avec Nathaniel Fregosco (leader du groupe The Blood Arm). Un superbe morceau où les artistes se content fleurette en direct, où l’anglais et le français se mêlent langoureusement, où l’amour et l'humour transpirent.

 

Je voulais donc crier mon amour à Anaïs ! Merci d’exister et de rendre sa légèreté à la chanson française. C’est fait avec beaucoup de respect et d’estime pour la musique, et personne ne le ferait mieux qu’elle : un pur moment de bonheur.

Pour preuve, le génial clip de Danseuse privée, avec l’incroyable participation d’André Manoukian, de Mistinguett, et de Tina Turner. Un régal !

 

 


 

 

 

 

Auriane Hamon

Publié dans Chroniques

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